Les riverains de Laruscade et Cavignac, avec leurs soutiens, devant le tribunal administratif, le 11 juin.© Crédit photo : D. B.
Après des années de procédure, le tribunal administratif de Bordeaux a donné raison à cinq habitants de Laruscade et Cavignac, condamnant Lisea, la société concessionnaire, à des sommes allant de 51 000 à 241 000 euros
« Ça semble très positif », soufflait Jean-Claude Sarrazin, à la sortie de l’audience, le 11 juin dernier. Il ne croyait pas si bien dire, ce voisin girondin de la LGV Tours-Bordeaux, l’un des cinq habitants des villages de Laruscade et Cavignac qui ont saisi le tribunal administratif de Bordeaux pour nuisances sonore et visuelle. La juridiction a rendu son délibéré le 2 juillet, condamnant Lisea, société concessionnaire de la ligne à grande vitesse, à des sommes loin d’être anodines, entre 51 250 et 241 600 euros.
Épilogue de quatre ans et demi de procédurespour cette poignée de riverains auxquels le tribunal administratif, emboîtant le pas du rapporteur public à l’audience de juin, a reconnu à la fois une moins-value immobilière potentielle de l’ordre de 25 %, et des troubles liés aux bruits et vibrations des trains lancés à toute vitesse depuis la mise en service de la LGV, en juillet 2017. Les juges se sont appuyés sur les rapports d’expertise judiciaire, relevés acoustiques compris.
Voici ce que l'on a pu voir et entendre lors du JT de 20 Heures du mercredi 23 novembre 2016 " L'œil du 20h "
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-mercredi-23-novembre-2016_1924005.html à partir de la minute 20 '50
La coordination LGV non merci tenait une réunion publique, mardi 9 juillet, salle du parc Mussonville à Bègles.© Crédit photo : D. B.
Reportée pour cause de dissolution, l’enquête publique qui porte sur les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux, articulation essentielle de la future LGV, se tiendra dans le creux de l’été, entre le 15 juillet et le 13 août
« Mépris total pour la population. » « Véritable provocation. » Réunis à Bègles, mardi 9 juillet, les représentants de la coordination LGV non merci ont dénoncé le choix des dates retenues pourl’enquête publique environnementaleportant sur les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), entre le 15 juillet et le 13 août. « On demande une prolongation d’un mois, jusqu’à la mi-septembre, et l’organisation de réunions publiques avec GPSO (Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest) et les collectifs début septembre », annonce Pauline Dupouy, du collectif LGV Nina.
D’abord prévue entre le 24 juin et le 23 juillet,l’enquête publique a été reportée, dans le contexte notoire de dissolution, par le préfet Étienne Guyot. Ces AFSB, articulations essentielles de la future LGV qui se traduit par l’aménagement de voies supplémentaires entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans, valaient mieux qu’une enquête publique « à ce moment-là », s’étonne Pauline Dupouy, « pour un projet que personne ne connaît ».
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.....Pourquoi nous sommes favorable à la ligne ferroviaire existante modernisée
et opposés à la LGV Bordeaux-Toulouse
Il existe un réel besoin d’améliorer la liaison ferroviaire entre Bordeaux et Toulouse. Pour cela il existe deux solutions :
1- Soit créer une Ligne nouvelle à grande vitesse
2- Soit moderniser la ligne actuelle
Nous nous opposons à la création d’une LGV pour de nombreuses raisons :
1- Son coût : environ 10 milliard d’€, soit 30 millions d’€/km sans aucun mode de financement sinon de faire payer les générations futures (alourdissement de la dette).
2- La rentabilité socio-économique la plus basse jamais constatée avant réalisation à cause de son coût.
3- Son intérêt général : ce projet concerne moins de 10 % des usagers du train.
4- Un projet inadapté pour des distances courtes : sur 255 km entre Bordeaux et Toulouse et 2 gares (Agen et Montauban), les 320 km/h ne se font que sur 49 % du trajet.
5- La perte de 3 000 ha de terres agricoles et de forêts, soit une emprise de 12 ha/km.
6- Un impact patrimonial important : 417 bâtis acquis et détruits.
7- Un coût d’entretien de 2 infrastructures difficile à supporter avec la ligne traditionnelle utilisée à 30 % de sa capacité et la LGV utilisée seulement à 25 % de sa capacité.
8- Un risque de métropolisation important, c’est à dire une concentration des entreprises et des services dans les grandes métropoles au détriment d’un développement du territoire équilibré.
9- Un écart de temps LGV-Ligne modernisée Paris-Toulouse de 17 minutes avec 3 arrêts : Bordeaux, Agen et Montauban.
Nous sommes favorable à la solution alternative : la modernisation de la ligne actuelle
1- Tout d’abord, cette solution a finalement été validée par SNCF Réseau et L’Ecole polytechnique de Lausanne.
2- La ligne actuelle est suffisamment capacitaire pour supporter la croissance du trafic prévu par SNCF Réseau.
3- La nécessité de maintenir les gares d’Agen et de Montauban en centre-ville.
4- L’électrification de la ligne actuelle permet des vitesses de 220 km/h. La vitesse moyenne serait de 170 km/h.
5- Le temps de parcours entre Bordeaux et Toulouse serait de 1 h 30 ‘
Travaux nécessaires :
- Suppressions des passages à niveau
- Redressement de certaines courbes
- Voies d’évitement
- Modernisation de la signalisation
- Changement partiel des rails et du ballast
6- L’intérêt général c’est la prise en compte des 90 % d’usagers du train qui prennent le train tous les jours (professionnels et scolaires). Une bonne desserte du territoire et une amélioration de la qualité du voyage est un enjeu de la modernisation des voies existantes
7- La revitalisation de nos espaces ruraux avec les gares de Marmande, Aiguillon, Tonneins, Port-Sainte-Marie.
8- Son coût : environ 2,5 milliards d’€
En espérant que les décideurs retrouvent le sens des réalités et que les politiques cessent de faire payer aux générations futures des projets très coûteux et pas toujours indispensables.
Charles D'Huyvetter
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