"Les impacts de la LGV Bordeaux-Paris peuvent être positifs comme négatifs"
17 décembre 2016 - Yahoo.com (article à l'origine publié par La Tribune)
NdlR- TGV-Albret :Curieusement, cet article à l’origine publié par La Tribune a disparu et la « page est indisponible ». Les informations contenues dérangeraient-elles certains Bordelais, entre autres ? Les mérites vantés de la LGV Paris-Bordeaux cacheraient-ils anguille(s) sous roche ?
Ci-dessous la partie qui est visible chez Yahoo.com:
A six mois du lancement de la ligne à grande vitesse Bordeaux - Paris via Tours, comment jugez-vous la situation bordelaise ?
"Le problème de Bordeaux, ce n'est pas sa très forte attractivité résidentielle, c'est bien son attractivité économique qui n'atteint pas le même dynamisme. On sait bien que l'emploi, notamment celui du conjoint pour les familles nouvellement arrivées, n'est pas au même niveau, même si la situation s'améliore. Il existe un vrai décalage entre ces deux sujets, rendant Bordeaux similaire à un mirage économique, un château de sable. La tentation est de croire que l'arrivée de la LGV va tout changer, mais il n'est pas sûr qu'elle ait des effets très nets."
Vous dites que rien n'est certain ?
"En matière d'économie, il n'y a aucun automatisme. Nantes a bénéficié d'effets positifs avec la délocalisation depuis Paris d'activités dites de back office, ce qui a permis le développement de l'emploi tertiaire intermédiaire. Mais les impacts peuvent être positifs comme négatifs. L'enclavement a parfois du bon : il n'est pas exclu par exemple que des activités à très haute valeur ajoutée, des emplois de cadres de haut niveau partent à Paris. Avec la capitale française à deux heures de Bordeaux, certains entrepreneurs, cadres, consultants, enseignants... vont faire le calcul et se dire qu'ils n'ont plus réellement besoin de vivre en région bordelaise. Paris, c'est là que l'info circule, que le business a lieu, que les perspectives de carrière se font. Il sera toujours possible de revenir facilement à Bordeaux dès que nécessaire."
Le désenclavement ferroviaire peut malgré tout avoir des effets positifs ?
"Bien sûr. On peut ainsi espérer un « désenclavement », justement, des milieux professionnels bordelais, assez réputés
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LGV : les opposants déposent un nouveau recours et une Question prioritaire de constitutionnalité
15 mars 2024 - Sud Ouest
Les collectifs d’opposants avaient organisé une grande manifestation régionale il y a un an, à Bordeaux.© Crédit photo : Thierry David/SO
À travers cette procédure, les associations adverses contestent notamment le plan de financement et la taxe spéciale d’équipement
Évoqués lors d’une assemblée générale de l’association Très grande vigilance en Albret (TGV) à Feugarolles (47) en novembre dernier, discutés lors d’une réunion interdépartementale de finalisation de cette procédure à Mont-de-Marsan le mois suivant, un nouveau recours et une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) viennent d’être déposés par les opposants au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et Bordeaux et Dax.
Dans la mire des adversaires, notamment, la taxe spéciale d’équipement. « Le plan de financement signé en 2022 par 25 collectivités de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie nous apporte des arguments supplémentaires. Le recours portera sur les modifications substantielles apportées au projet depuis la déclaration d’utilité publique de 2016, et plus particulièrement sur le plan de financement, afin de relancer une enquête publique », expose Charles d’Huyvetter, le président de TGV en Albret, dans un courrier adressé aux adhérents.
18 000 euros
« L’objectif de la question prioritaire de constitutionnalité, poursuit-il, est de demander au Conseil constitutionnel si, pour financer le GPSO, un projet national, l’application des taxes locales issues de la loi de finances 2023 est conforme au principe d’égalité devant la loi, garanti par la Constitution ». En frais d’avocat et pour les besoins de cette procédure initiée par des associations de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie, 18 000 euros vont devoir être engagés.
Les diverses contributions financières promises et les actions à venir permettent d’envisager sa réalisation financière. « C’est un obstacle que nous avons fait le choix de surmonter dans l’intérêt des personnes opposées à ce projet inutile, et en continuité de l’avis défavorable de la commission d’enquête publique. Si ces taxes locales sont déclarées inconstitutionnelles, cela annulerait une grande partie du financement attribué à la société GPSO pour lancer ce projet, ce qui remettrait en cause le plan de financement signé en 2022 », veut croire le Lot-et-Garonnais.