L’annulation des autorisations environnementales de l’A69 par le tribunal administratif de Toulouse soulève des doutes sur l’avenir des grands projets d’infrastructures en France. Cette décision pourrait créer un précédent juridique, fragilisant plusieurs chantiers majeurs en Occitanie, dont la LGV Bordeaux-Toulouse et le développement de l’éolien en mer.
© bykot photo / Shutterstock.com
La décision du tribunal administratif de Toulouse d’annuler les autorisations environnementales de l’autoroute A69, reliant Castres à Verfeil, près de Toulouse, soulèvedes interrogations quant à la viabilité des grands projets d’infrastructuresen France. Cette annulation,motivée par des enjeux écologiques, pourrait faire jurisprudence et fragiliser d’autres projets structurants en Occitanie.
Parmi les projets menacés, la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse apparaît comme particulièrement exposée. Ce chantier d’envergure, évalué à 14 milliards d’euros, vise à réduire le temps de trajet entre Toulouse et Bordeaux à 1h05, et à relier la Ville rose à Paris en un peu plus de trois heures. Toutefois, les opposants,reprenant les arguments avancés contre l’A69, dénoncent un impact écologique important et contestent son “intérêt public majeur”.
Un autre projet ferroviaire,la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP), pourrait également être concerné. Cette infrastructure, qui doit permettre une liaison rapide entre les deux villes en moins de 50 minutes, est une composante clé du corridor méditerranéen européen.
Lire la suite : Grands projets en Occitanie : après l’A69, quels chantiers risquent l’annulation ?
NdlR TGV-Albret : ....et le gaspillage continue......
L’Assemblée nationale a validé jeudi 22 décembre, en première lecture, l’accord franco-italien pour lancer les travaux définitifs de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin. Le texte, censé lever les derniers obstacles à un colossal chantier de douze ans, a été signé en février 2015, puis complété en mars 2016 par Matteo Renzi et François Hollande.
Si l’accord est validé par le Parlement français, les appels d’offres pour les marchés de travaux seront lancés en 2017 pour un démarrage des chantiers en 2018.
Soutenu par les deux pays, par la ville de Lyon et, jusqu’à récemment par Turin, ce projet est contesté depuis des années par des écologistes, tant côté italien que français. Ils estiment qu’il « existe une autre solution plus appropriée et plus efficace » pour les échanges transalpins et mettent en regard les 26 milliards d’euros nécessaires au creusement du tunnel et des accès du futur Lyon-Turin avec « l’utilisation immédiate de la ligne existante de transport ferré passant par le tunnel du Mont Cenis, utilisée à ce jour à moins de 20 % de sa capacité » pour le transport des marchandises.
Source : France 3 Alpes
Complément d’information : Le communiqué de la Coordination des opposants au projet Lyon-Turin
Photo: Patrick Kovarik AFP
La SNCF a finalement décidé de faire circuler les 15 TGV commandés à l'usine Alstom de Belfort sur des lignes grande vitesse. Cette commande doit sécuriser l'avenir du site menacé de voir ses activités transférées dans le Bas-Rhin.
Les 15 TGV dont la commande avait été décidée pour sauver l'usine Alstom de Belfort circuleront finalement sur l'axe TGV Atlantique, et non sur des lignes classiques comme initialement prévu, a indiqué à l'AFP un dirigeant de la SNCF.
"On est revenus sur l'idée que ça seraient des rames TGV qui rouleraient sur des lignes normales, ce qui paraissait peu cohérent", a indiqué ce responsable du groupe public. Un nouveau scénario, élaboré par la SNCF, le secrétariat d'État aux Transports et le ministère de l'Industrie, sous l'autorité de Matignon, prévoit que l'opérateur ferroviaire débourse entre 470 et 480 millions d'euros, pour acquérir 15 rames de TGV, qu'elle va "affecter au réseau Atlantique" et non sur "des lignes normales".
Rénover 24 vieilles rames TGV
Lire la suite : Les TGV commandés à Alstom rouleront bien sur des lignes grande vitesse
Si la décision par le tribunal administratif de Toulouse d'annuler l'autorisation environnementale de l'autoroute A69 est historique, c'est notamment parce qu'elle fait suite à une lutte déterminée, qui n'a jamais rien lâché ni concéder aux instances officielles promouvant le projet. Non loin, la lutte contre les LGV Sud-Ouest lui fait écho.
Le tribunal administratif de Toulouse, vient de juger sur le fond l’absence de bien fondé de l’autorisation environnementale de l’autoroute A69.
De fait, pour détruire des espèces protégées, le droit environnemental dit que l’utilité publique n’est pas suffisante. La démonstration d’une "raison d'intérêt public majeur" doit être apportée. Or la rapporteure publique a conclu par deux fois à l’absence de raison impérative d’intérêt public majeur, ouvrant la voie à ce jugement historique.
Lire la suite : La lutte A69 rayonne sur toutes les luttes contre les infrastructures inutiles
NdlR TGV-Albret : ........Dans l'article : Les difficultés du concessionnaire s'expliquent aussi par la faiblesse du trafic et des recettes, couplée à la concurrence des liaisons aériennes low cost entre l'Espagne et la France, trois fois plus rapides que le train, selon les experts.........Essayez de comprendre l'investissement.
La ligne ferroviaire à grande vitesse entre Perpignan en France et Figueras en Espagne a été reprise mardi par une coentreprise publique, filiale des gestionnaires d'infrastructures des deux pays, après la liquidation judiciaire de son concessionnaire privé TP Ferro.
"La France et l'Espagne ont prononcé la déchéance du contrat de concession (de TP Ferro) et ont confié l'exploitation de l'infrastructure à Línea Figueras Perpignan, filiale constituée par SNCF Réseau (gestionnaire d'infrastructure français, NDLR) et ADIF (gestionnaire espagnol, NDLR), afin de garantir la continuité des circulations ferroviaires entre les deux pays", annonce le secrétariat d'Etat français aux Transports dans un communiqué.
"L'exploitation et la maintenance de la section internationale entre Perpignan et Figueras ont été simultanément transférées à la société Línea Figueras Perpignan, qui a repris l'ensemble des personnels de TP Ferro et qui est devenue le gestionnaire d'infrastructure de la ligne", détaille ce communiqué.
Lire la suite : TGV Barcelone-Paris: une coentreprise publique reprend la concession
Page 3 sur 234
«DébutPrécédent12345678910SuivantFin»