Après Montesquieu, Feugarolles et Xaintrailles, les opposants au projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse avaient rendez-vous à Sérignac ce samedi, toujours sur le tracé du tronçon de voies ferroviaires dont la mise en service est annoncée pour 2030.
Budget pas bouclé
Les anti-LGV militent pour la rénovation du réseau actuel, pas pour la LGV. Il n’est donc pas utile d’évoquer une date d’ouverture de la ligne. Ils l’ont redit hier rive gauche de la Garonne : pas question de céder alors que le financement n’est pas encore bouclé du côté de la région Nouvelle-Aquitaine, et que des collectivités territoriales comme le conseil département de Lot-et-Garonne comme son voisin de Gironde disent non à toute participation financière.
Conseillère départementale de Lavardac, Valérie Tonin s’est attardée à la tribune sur les 130 millions d’€ demandés au Département ici. "C’est un tiers du budget annuel du conseil départemental, et ça voudrait dire qu’un bon nombre des projets que nous voulons lancer serait stoppé ou retardés." Et l’élue de rappeler que les 42 élus du Département ont dit non à cette participation financière. En enfilant ensuite sa casquette de présidente d u comité départemental de tourisme, elle rappelait qu’aucun projet de développement dans ce secteur d’activité "n’a pris en compte la LGV."
Devant une centaine d’opposants à la ligne à grande vitesse, Charles D’huyvetter le président de l’asso TGV en Albret rappelait les enjeux. "Il est important de mettre la pression sur Rousset (président de la Région, NDLRà car il doit proposer un financement dans un mois." Ce militant de la première heure cite des chiffres, dont un pour marquer les esprits. Pour les 255 km de voies, c’est 40 000 € du mètre linéaire. Avec un zest d’ironie, il dit aussi qu’il "faut accepter les quatre milliards de Castex (lâchés cet été, NDLR) mais pour rénover les lignes existantes."
AG jeudi
Dans la petite foule d’un samedi matin à Serignac, des élus locaux comme le maire de Feugarolles Jean-François Garrabos, l’adjoint du Passage d’Agen Jean-Jacques Mirande ou encore l’ancien député-maire d’Agen Alain Veyret. Charles D’Huyveterre égraine les prochains rendez-vous avant la trêve hivernale ; samedi 20 à Pompogne, jeudi 25 au Passage d’Agen, samedi 27 à Casteljaloux, et ce jeudi (20 heures) à Feugarolles pour l’assemblée générale de TGV en Albret.
Monsieur le ministre,
Le 24 octobre dernier, la presse nous informe de votre décision de poursuivre la procédure vers l’enquête publique en vue de la réalisation des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, puis secondairement vers l’Espagne. Ces nouvelles lignes devraient être mises en service respectivement en 2024 et “aux horizons” 2027 et 2032 pour le prolongement vers le sud.
Ces annonces sont en contradiction avec les déclarations du Premier ministre qui précisait, en juillet, que seule la branche Bordeaux-Toulouse serait construite avant 2030, retenant ainsi le scénario le plus favorable de la commission Mobilité 21 reposant sur une augmentation des ressources d’environ 400 M d’euros par an de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).
Scénario retenu, alors que vous n’avez pas le premier euro pour abonder les dotations de l’AFITF et que l’écotaxe censée l’alimenter est “suspendue”…
Malgré les conclusions des assises du ferroviaire, malgré les conclusions des multiples rapports que vous avez commandés (rapports Duron, Auxiette et Bianco), recommandant unanimement l’abandon de la construction de nouvelles LGV pour privilégier la modernisation du réseau existant, malgré les nombreuses mises en garde de la Cour des comptes et du Conseil d’analyse économique sur la rentabilité des LGV, vous avez cédé au lobbysme du BTP, aux arguments démagogiques et aux menaces de quelques grands élus du Sud-ouest.
Article partiel : N’en jetez plus : les échos politiques de la semaine en Lot-et-Garonne
....Pas de bras, pas de chocolat
À mesure que la date du 13 décembre approche, la pression monte. Rappelons que le 13 décembre est une date butoir concernant le plan de financement de la LGV par les collectivités territoriales coordonnées sous cette latitude par la Région Nouvelle-Aquitaine. Ici, on sait que d’ores et déjà le Département de Lot-et-Garonne ne donnera pas un centime. Côté agglo d’Agen, Jean Dionis a annoncé qu’un conseil communautaire serait dédié à cette question en décembre. Le président, partisan de la LGV, compte même débattre de l’utilité de la ligne. Il sera aussi question des 40 millions demandés à la collectivité, une proposition jusque-là écartée par Jean Dionis. Si ce dernier n’y croit pas, il semblerait que l’existence de la gare LGV à Sainte-Colombe dépendrait du niveau de coopération de l’Agglo. Le Premier ministre Jean Castex aurait ainsi fait comprendre au maire d’Agen que l’État pourrait ne pas financer la construction de cette gare si d’aventure la collectivité agenaise ne se montrait pas généreuse. Coup de bluff ? ........
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Excellente émission sur le problème brûlant de la LGV.
Pour voir ou revoir l’émission sur internet : CLIQUEZ ICI
Les ténors ont décliné l’invitation : absents les PDG de RFF et de la SNCF, le ministre des transports…
L'équipe de l'émission a enquêté sur le TGV Sud-Ouest pour s'interroger sur le bien-fondé de la construction des la lignes reliant Bordeaux à Toulouse et Bordeaux à l’Espagne.
La conclusion : le TGV c’est le joujou de nos politiques, ils le veulent, peu importe le prix.
Il va falloir hurler, menacer, tempêter, manifester.
Tenez vous prêts, mobilisez autour de vous.
Plus que jamais le combat continue.
NdlR TGV en Albret : cliquez sur les photos pour agrandir
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