Le 18/02/2014 - Sud Ouest (Publié le 15/02/14 - Article de Michel Laffargue)
Au début, il y avait des gens qui aimaient travailler leur vigne, se promener sur leur prairie, chasser la palombe dans leur bois, se retrouver l'été venu dans leur maison familiale où se fêtent les anniversaires, les baptêmes depuis quatre générations. Et puis, un beau jour, tous ces gens découvrent d'autres gens au milieu de leur propriété qui, sans s'annoncer, prennent des mesures, se croient en terrain conquis. Ils apprennent ainsi que leur vigne, leur bois, leur maison, leur prairie risquent de disparaître parce qu'ils se situent sur le périmètre d'une future voie SNCF à très grande vitesse.
Robert Claraco, Jean-Jacques Mirande et Charles D’Huyvetter ont exposé leurs arguments devant une centaine de personnes.© Crédit photo : Laurent Cluchier
L’association Très Grande Vigilance en Albret s’est concrètement remise en marche et multiplie les actions. Derrière Charles d’Huyvetter, wagon de tête des anti-LGV, les adhérents et sympathisants contre le projet de la ligne à grande vitesse se sont réunis jeudi 25 novembre, au Passage d’Agen. Une des six dates programmées par l’association pour mobiliser ces troupes et en gagner de nouvelles. En local de l’étape de cette tournée, Jean-Jacques Mirande n’a pas manqué d’étriller le projet de LGV : « Une ligne pensée pour liaisonner deux métropoles qui ne bénéficiera pas au Lot-et-Garonne. J’ajoute que ce projet ne peut qu’affaiblir le centre-ville d’Agen avec sa gare à l’extérieur. La LGV pourrait aussi supprimer des terres agricoles et, bien sûr impacter des citoyens avec de nombreuses nuisances ».
Le 17/02/2014 - La Dépêche du Midi / Le Petit Bleu (publié le 17/02/2014)
Charles d'Huyvetter et Catherine Aime ont présenté les actions à venir. (Photo H.N.)
Présentant le bilan de l’année, le président donnait l’état de la situation : «Aujourd’hui, nous avons des certitudes : celle que la LGV nous pourrit la vie ; nous savons aussi que le Premier ministre a validé récemment le projet et le président du conseil régional «terrorise» les élus. Je pourrai vous résumer la situation ainsi : les élus veulent cette ligne alors que la population n’en veut pas .» La population interrogée souhaiterait, en effet, des services ferroviaires plus réguliers et qui retirent les camions des routes ; pour beaucoup, cette ligne ne répond pas à leurs attentes et représente plus une menace qu’une amélioration du quotidien. «Déjà que nous avons du mal avec les finances, il me semble que l’argent serait bien mieux employé pour la collectivité en manque d’équipements, maisons de retraite, crèches et logements», dira même un intervenant au cours des échanges. Cette réflexion se fait de plus en plus dans la région où un consensus se dessine pour dire non aux projets dispendieux dont la LGV, les gens non directement impactés par le tracé prenant conscience que cette réalisation les touchera au portefeuille.
Quelques photos : salle (froide) bien remplie !
Le 12/02/14 - Sud Ouest (Publié le 11/02/2014 - Article de Valérie Deymes)
L’enquête publique sur la LGV Bordeaux-Toulouse est prévue mi-2014.©
(Photo archives David Le Déodic)
Du côté de Réseau ferré de France, on ne s’affole pas d’un tel rapport et de telles recommandations de l’Autorité environnementale. « Sa saisie fait partie de la procédure habituelle sur tout grand projet. Nous travaillons dès à présent sur ses recommandations. Nos réponses feront l’objet d’un document qui sera annexé au dossier soumis à enquête publique », souligne-t-on à RFF. Pour autant le maître d’ouvrage de la LGV Bordeaux-Toulouse reste prudent quant à une réponse favorable à la suggestion de l’Ae d’équiper chaque point de consultation (mairies des communes concernées, sous-préfectures, préfecture) de matériel informatique pour consultation du public. « Cela dépendra du coût. Une chose est sûre, nous mettrons à la disposition du public, comme nous le faisons chaque fois, des DVD interactifs et un site Internet dédié. »
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