Entre le canal latéral à la Garonne, à gauche, et la voie ferrée Toulouse-Paris, des arbres ont déjà été abattus
Des associations écologistes s’opposent à une coupe de plusieurs dizaines d’arbres, qui devrait avoir lieu du 9 au 11 novembre à Saint-Jory, au nord de Toulouse, dans le cadre du chantier de la LGV.
L’eau du canal des Deux Mers s’écoule avec tumulte dans l’écluse de Saint-Jory, à 20 km au nord de Toulouse. Les voitures passent sur le pont, en direction de Saint-Caprais. La voie ferrée Toulouse-Paris est à quelques mètres.
En contrebas, un boulodrome désaffecté accueille les carcasses de plusieurs arbres déjà abattus. Trois platanes d’une vingtaine de mètres de haut sont encore debout, mais pas pour longtemps, selon des techniciens et agents de sécurité présents sur place.
Les bords du canal sont interdits au public près de l’écluse de Saint-Jory, au nord de Toulouse
Dans ce lieu bucolique, la SNCF va doubler le nombre de voies de circulation des trains, dans le cadre des Aménagements ferroviaires du nord de Toulouse (AFNT), préalables au chantier monumental de la LGV Toulouse-Bordeaux.
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Pour les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, le collectif LGV non merci et le Groupement national de surveillance des arbres, la coupe qu’a entamé la SNCF, et qu’elle s’apprête à achever "entre le 9 et le 11 novembre", est "illégale".
Les associations ont déposé un référé liberté, recours juridique d’urgence, qui sera examiné le 8 novembre. Les militants se donnent rendez-vous à midi pour un rassemblement devant le tribunal administratif, rue Raymond-IV à Toulouse.
Des militants sont perchés dans certains arbres destinés à l’abattage.
Samedi 9 novembre à partir de 11 h 30, un rassemblement aura lieu à l’écluse de Saint-Jory (tout proche de la gare de Saint-Jory). Là-bas, des militants, des "écureuils" comme ils se sont surnommés, sont depuis plusieurs jours dans un vieux chêne et des platanes pour les protéger de l’abattage.
"L’autorisation préfectorale obtenue par la SNCF le 9 février 2024 pour démarrer ces AFNT "oublie" de mentionner les dizaines et dizaines d’arbres (chênes, tilleuls, platanes, aulnes, peupliers)" dont la coupe va avoir lieu, assurent les associations.
Au cours d'une conférence de presse le 8 mars, l'association Villes de France, qui rassemble les élus des villes moyennes et de leurs agglomérations, a dénoncé le risque de fracture territoriale lié à l'abandon de certaines dessertes TGV ou Intercités. Elle réclame d'urgence un schéma national de desserte ferroviaire qui prenne en compte les besoins des habitants des bassins de vie concernés. Elle propose aussi d'accélérer l'ouverture à la concurrence des trains Intercités.
Pour les élus de Villes de France, le modèle ferroviaire est engagé sur une mauvaise pente. "Jamais dans l'histoire ferroviaire, les villes moyennes n'ont eu à connaître un tel désengagement de la part de la SNCF", a prévenu Caroline Cayeux, présidente de Villes de France et sénateur-maire de Beauvais, au cours d'une conférence de presse le 8 mars. A la veille de la grève nationale des transports - un pur hasard du calendrier -, les élus présents ont dénoncé les risques qui pèsent aujourd'hui sur les dessertes de nombreuses villes moyennes, qui représentent pourtant 60% de la population, a souligné Caroline Cayeux.
Lire la suite : Les villes moyennes craignent de regarder passer les trains
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Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, et Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, ne passeront pas leurs vacances ensemble, comme on dit chez les commentateurs sportifs.© Crédit photo : Stéphane Lartigue/SO et AFP
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a publié sur X une violente diatribe à l’encontre de son homologue écologiste bordelais Pierre Hurmic, coupable de s’opposer à la LGV entre Bordeaux et Toulouse
Le maire de Bordeaux rhabillé pour l’hiver par celui de Toulouse. « Ce n’est pas grave, je ne suis pas frileux », réagit l’écologistePierre Hurmic. Jean-Luc Moudenc, son homologue toulousain sans étiquette, n’y est pourtant pas allé avec le dos de la cuillère. Sur X, il a sorti l’artillerie lourde, réagissant à une interview de l’écologiste bordelais qui, au micro de BFM TV, réaffirmait son opposition ferme au projet deLGV entre Bordeaux et Toulouse.
Le maire de Bordeaux est donc accusé de « revenir sur l’engagement pris vis-à-vis des Toulousains, il y a plus de vingt-cinq ans, lorsque la LGV Paris-Bordeaux était en projet », et pour laquelle Toulouse et la Région Midi-Pyrénées ont déboursé 300 millions d’euros. « Cette attitude traduit un profond mépris pour tous les habitants et usagers du rail des Landes, du Pays basque, du Béarn ainsi que du Midi toulousain et agenais. Pierre Hurmic préfère un mur de camions entre Bordeaux et l’Espagne plutôt que d’augmenter les capacités ferroviaires pour le report modal. » Ambiance…
NdlR- TGV Albret : ...... vous voyez : une LGV n'a que des avantages....
Photo: Claire Fiorletta
Jusqu’à 200 camions-jour qui traversaient le village pendant les travaux, cela faisait déjà du bruit. Mais les habitants de Lucy ont subi, en silence. Maintenant qu’il est en service, le TGV Est tout proche continue de se faire entendre jusqu’à 56 fois par jour. Mais les habitants du village sont décidés cette fois à se faire entendre aussi. Des élus d’une part pour obtenir leur appui. Et de la SNCF d’autre part pour obtenir l’installation d’un mur antibruit sur la portion de ligne qui borde le village, à seulement 300 m de certaines maisons.
Lire la suite : TGV Est : les riverains se plaignent du bruit à Lucy
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