La dernière manifestation d'ampleur remonte à 2015 pour les anti-LGV. Depuis, leurs avocats travaillent sur le fond des recours auprès du Conseil d'Etat pour contrer le cheminement administratif du projet GPSO de ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux./ Photo archives Jean-Michel Mazet.
Le tronçon Paris - Tours- Bordeaux de la ligne à grande vitesse entre en service en juillet. D'ici là, les fonds publics et/ ou privés pour financer Bordeaux-Toulouse et Bordeaux - Hendaye auront-ils été trouvés ?
Il n'y a «pas ou peu d'impact sur le développement économique apporté par une LGV sur les villes intermédiaires.» En marge du lancement de la ligne Paris-Tours-Bordeaux cette semaine à Bordeaux, en marge aussi des débats lancés à cette occasion, les opposants à la ligne à grande vitesse jettent à nouveau une poignée de sel.
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Mardi 28 février a été inaugurée la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, qui mettra Bordeaux à 2 heures de Paris dès juillet. Les médias annoncent un investissement de 7,6 milliards financé à 100 % par le partenaire privé (Lisea, filiale de VINCI) qui percevra donc la totalité des recettes (sous forme de péages payés par la SNCF) pendant 44 ans, durée de la phase « exploitation » du contrat de concession.
Cette inauguration est l’occasion de dénoncer – une fois de plus ! – le scandale des partenariats publics-privés (PPP), ces montages financiers qui permettraient « d’optimiser le partage des risques entre le public et le privé et de mobiliser de nouvelles ressources financières privées afin de réaliser des grands projets d’utilité nationale » . Qu’en est-il vraiment ?
Photo : Wilfried Joh, licence Creative Commons BY-NC-ND 2.0.
Un investissement financé à seulement 32 % par le privé
Un communiqué de presse VINCI et Réseau ferré de France (RFF) du 16 juin 2011 [1] détaillant le montage financier, laisse entendre que Lisea, apportant 3,6 milliards sur 7,6 milliards, contribue presque à la moitié du financement de l’investissement.
Malgré un montage financier opaque dont les détails sont protégés par le secret industriel et commercial, on peut voir que cet apport est abusivement gonflé par l’incorporation des 1,2 milliards d’euros que la société devra payer sur ses emprunts. Lisea n’apporte en réalité que 2,4 milliards d’euros (fonds propres et emprunts), le reste étant des subventions publiques (42 %), ou encore des investissements de SNCF Réseau (26 %).
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