Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Ce rassemblement est bien triste, tristesse largement partagée quand je constate le nombre de personnes qui sont venues aujourd'hui rendre hommage à celui qui vient de nous quitter, Joseph.
Je tiens à prendre la parole en ce jour de réunion funèbre parce que Joseph et moi, nous nous sommes côtoyés au travers de notre association TGV en Albret pendant près de 12ans. Il en était membre depuis le tout début et s'impliquait toujours à 200% dans tous les combats, contre la LGV et le Technopole Agen-Garonne. Homme de la terre dans l’âme, il la défendait avec passion.
L'association a bénéficié pendant toutes ces années de son enthousiasme et de sa participation à chaque manifestation où il se donnait avec une détermination toujours renouvelée.
Joseph et moi nous retrouvions dans des actions parfois invraisemblables !
Si je devais ne garder qu'un souvenir de Joseph, ce serait celui d’une des premières réunions de TGV en Albret, à Montgaillard, et des jours qui ont suivi, où j’ai découvert Joseph, un combattant profondément authentique. Un écrivain français, Joseph Joubert, a écrit dans son ouvrage Pensées qu'« Il faut compenser l'absence par le souvenir. La mémoire est le miroir où nous regardons les absents. » Je sais que Joseph n'aurait pas aimé qu'on garde de lui une image faussement bonifiée. Comme lui restons vrais et essayons de garder en tête l'image de l'homme qu'il était, sans complaisance mais sans méchanceté. Je veux aussi associer à mon hommage tous les témoignages d’amitié et de reconnaissance des membres de TGV en Albret, et assurer Edith, son épouse, et sa famille de notre profonde et chaleureuse sympathie.
Charles D'huyvetter
Président TGV en Albret
Hier Joseph Bonotto nous a quitté. C'est avec douleur que je vous
transfère cette triste nouvelle. Depuis quelques mois il n'était pas bien,
son état s'est rapidement dégradé.
Il est parti entouré de l'affection des siens, Edith et ses enfants à qui
nous présentons nos plus sincères condoléances et nos amicales pensées en
ce moment difficile.
Charles D'huyvetter
Une des réactions:
Voici une bien triste nouvelle. Transmets de notre part à sa famille toute notre amitié.
On gardera de lui l'image de quelqu'un qui ne peut se résoudre à accepter l'injusticiable. Cette longue lutte qui est la notre aura révélé et fait se rencontrer des personnes de grande valeur. Joseph était de ceux-là. Il aura contribué, j'en suis sur, à bouleverser l'ordre établi qui fait dire à certains "c'est comme ca on n'y peut rien" . Avec lui nous avons participé et nous participons encore à un mouvement collectif qui change les conscience. Le nez sur le guidon nous mesurons mal cette force mais je suis sûr que plus tard cette empreinte restera. Dans cette empreinte il y a celle de Joseph.
Victor Pachon
l'essentielDeux associations demandent l’annulation de la déclaration d’utilité publique accordée
aux travaux.
C’est un signal très attendu que va bientôt envoyer le Conseil d’Etat : la haute juridiction administrative va en effet devoir se prononcer sur la validité de la déclaration d’utilité publique (DUP) accordée en 2016 aux travaux d’aménagement ferroviaires prévus au Nord de Toulouse dans cadre de la ligne à grande vitesse Midi-Pyrénées, également appelés AFNT (Aménagement Ferroviaire du Nord de Toulouse).
Cette opération comprend plusieurs chantiers d’envergure :
Saisi une première fois en juin 2018, le tribunal administratif de Toulouse avait annulé la DUP au prétexte que les inconvénients du projet - notamment le coût total et l’impact environnemental - l’emportaient sur ses avantages. Mais les juges d’appel de Bordeaux avaient inversé la tendance en mars 2020, remettant le projet sur les rails.
Retombées socio-économiques
Les associations « Alternative LGV » et « Très Grande Vigilance en Albret » ont tenté de faire annuler cette dernière décision en se pourvoyant en cassation devant le Conseil d’Etat. Elles estiment notamment que la cour d’appel administrative d’appel de Bordeaux n’a pas correctement apprécié les retombées socio-économiques du projet.
Le rapporteur public du Conseil d’Etat a passé au crible leur argumentaire, sans pour autant trouver de raison d’aller dans leur sens. Il a au contraire rappelé que les aménagements de la partie Toulouse-Nord permettraient de transporter quotidiennement 10 000 voyageurs de plus, que la fréquence, la régularité et le temps de parcours des voyageurs au quotidien se trouveraient grandement améliorés et que les AFNT bénéficieraient à des communes aujourd’hui mal desservies.
Il a en outre contesté le fait que l’évaluation financière du projet remettait en cause l’utilité publique de celui-ci.
Cette rentabilité s’installera à long terme (a priori en 2075), a-t-il précisé, ce qui représente selon lui un horizon tout à fait conforme aux projets de ce type.
Enfin, le rapporteur public a estimé que les impacts environnementaux des travaux feraient l’objet de mesures de compensation, et ne pouvaient donc constituer une base pour remettre en cause la déclaration d’utilité publique accordée au projet.
Il a demandé aux juges de rejeter la demande de pourvoi des deux associations. Réponse attendue sous trois à quatre semaines.
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Jacques Dousset, Catherine Aime et Charles d’Huyvetter© Crédit photo : Loïc Déquier / SUD OUEST
Le dossier LGV refait surface en Lot-et-Garonne. À la faveur d’un courrier de l’association Très Grande Vigilance en Albret, membre de Coordination 47, expédié aux parlementaires lot-et-garonnais et présidents d’exécutifs locaux notamment. Une lettre dont Catherine Aime, Charles d’Huyvetter et Jacques Dousset ont rendu public les éléments depuis le parvis de la gare d’Agen, ce vendredi 5 mars.
Sans surprise, la missive déroule une pelote d’arguments contraires à la réalisation du projet de ligne ferroviaire entre les métropoles de Bordeaux et Toulouse que ces militants combattent avec détermination depuis des années. D’abord en rappelant que les arguments chiffrés de la SNCF ne correspondent pas à la réalité.
Bref, on use de chiffres mensongers pour faire accepter ce projet aux collectivités et à la population”
« Les études menées dans le cadre du projet d’amélioration de l’axe ne conduisent pas à penser qu’il existe une demande suffisamment importante pour mettre en œuvre ce type de liaison spécifique. À cela il faut ajouter que la ligne actuelle est à moins de 50 % de son niveau de saturation. Enfin, le trafic en gare d’Agen n’a pas progressé. RFF prévoyait 2,5 millions de passagers en 2019 alors qu’il est de 1,2 million. Bref, on use de chiffres mensongers pour faire accepter ce projet aux collectivités et à la population », résument les opposants.
Le timing de cette publication ne doit rien au hasard. 28 millions vont être accordés par le gouvernement pour de nouvelles études dans le cadre du Plan de relance. « On veut que cet argent aille plutôt à la modernisation de la ligne actuelle, que nous défendons depuis le début. Le projet GPSO, c’est 13 milliards. Réhabiliter coûterait quatre à cinq fois moins cher. »
L’argument fait mouche chez certains quand le forcing pour la construction de cette ligne soutenu par les élus d’Occitanie ne faiblit pas. « Au-delà du gaspillage d’argent public, cette LGV est aussi un drame humain pour de très nombreuses familles qui craignent à raison de perdre leur bien, leur environnement, leurs repères, et pour aller où ? On dénombre une quarantaine de propriétaires concernés”, conclut le trio.
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