manif mercredi 20 octobre 11H à Feugarolles contre la ruineuse LGV, ne vous laissez pas faire !
Mobilisez-vous:
Lieu dit : "Soulens" , 47230 Feugarolles
Se trouve à 500 m du village , direction Lavardac
Gilles Savary est ancien député et membre du Haut Comité du ferroviaire.© Crédit photo : Archives Fabien Cottereau / « Sud Ouest »
« Les transports représentent 30 % des émissions de CO2. Avec le logement, Ils constituent un enjeu majeur de la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, mise à part la « trêve » de la crise sanitaire et du confinement en 2020, les embouteillages ont repris leur cours et atteignent des niveaux vertigineux dans nos grandes agglomérations.
Le dernier pointage du magazine « Auto plus », basé sur des données de géolocalisation, fait état d’un rebond spectaculaire des congestions urbaines. Il y apparaît que six métropoles et agglomérations de province surpassent désormais la région parisienne dans ce registre. En septembre 2021, les Rennais, les Marseillais, les Bordelais ont perdu plus de 18 heures de leur temps dans les bouchons ; les Parisiens un peu moins de 16 heures et les Toulousains 14 heures.
Malgré les intentions affichées de réduction des gaz à effet de serre, la hausse des prix du logement dans les centres urbains, particulièrement des« villes TGV », favorise l’étalement urbain et constitue un puissant multiplicateur de déplacements et de bouchons périurbains.« C’est indiscutablement sur les périphéries de nos agglomérations et leurs profondeurs périurbaines qu’il faut prioritairement faire porter l’effort d’investissement »
Si la lutte contre le réchauffement climatique est bien une priorité nationale, et le message des gilets jaunes à prendre au sérieux, alors c’est indiscutablement sur les périphéries de nos agglomérations et leurs profondeurs périurbaines, outre la remise à niveau de notre réseau ferroviaire, qu’il faut prioritairement faire porter l’effort d’investissement. Il s’agit d’un impératif social et écologique de premier ordre tant les conditions de déplacements domicile-travail à l’heure de pointe y sont critiques, hors de contrôle, et socialement explosives.
Le Lot-et-Garonne, ce sont ses paysages, sa gastronomie, ses coutumes, une certaine douceur de vivre préservée.
Or tout ceci est gravement menacés par le projet de la Ligne à Grande Vitesse.Vos paysages vont être dévastés, vos forêts mutilées, vos terres agricoles sinistrées. Une apocalypse de bruit et de fureur pendant la durée des travaux, puis, à terme, passage plusieurs fois par jour de trains enragés qui chasseront de leur paradis les oiseaux et les animaux sauvages. Tel sera le prix à payer. Et le Lot-et-Garonne, qu'on traversera désormais sans même le visiter, sera le dindon de la farce.
Tout n'est pas encore joué.
Pourtant, en dépit des tambours et trompettes entonnés par tous les inconscients qui crient victoire, il y a un autre prix qu'il faudra assumer : c'est celui du financement ? Un gouffre que ces mêmes décideurs ne parviennent pas à combler quand ils additionnent leur chiffres. Car le compte n'y est pas. Lot-et-Garonnais , vous vous êtes déjà fait rouler une fois, avec VOS IMPÔTS, quand vos décideurs vous ont forcés à mettre la main à la poche pour la ligne Bordeaux-Tours. Le département des Landes, pourtant beaucoup plus riche avec la manne de ses stations balnéaires, a refusé de payer.
Vos impôts fonciers paieront la facture !
Et vous ? Vous qui aimez et habitez le Lot-et-Garonne, voulez-vous être une fois encore les dindons de la farce ? Allez-vous accepter de payer docilement dans le seul but de faire plaisir à quelques bordelais et toulousains pressés ? Car n'en doutez pas, vos impôts fonciers sur le bâti et le non-bâti vont trinquer, et vous aurez ainsi la double peine : votre environnement sera détruit, et vous paierez pour que cela se fasse !
Mobilisez-vous !
Tous à Feugarolles ce mercredi à 11H
Pour la présidente du Lot-et-Garonne, participer au financement de la LGV fragiliserait la situation financière du département.
Plusieurs collectivités de Nouvelle-Aquitaine ne veulent pas mettre la main à la poche pour participer au financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Toulouse-Bordeaux comme nous le relations dans notre édition d’hier. Parmi elles, Agglo Agen et le conseil départemental de Lot-et-Garonne.
Chacun a ses arguments. Sophie Borderie, la présidente du 47, a exposé les siens récemment devant l’assemblée départementale. «La participation demandée, 120 M€ à ce jour, paraît tout bonnement inconcevable, dit-elle. Ce montant représente l’équivalent de la construction de 8 nouveaux collèges».
Et de rappeler que «même si des conditions d’emprunt sont mises en place, le Département est déjà engagé sur de nombreux projets structurants prévus à son Plan pluriannuel d’investissement (PPI): plan collège, center parcs, échangeur routier, rocade de Marmande, etc.»
Elle indique par ailleurs que la mise en place par l’Etat «d’une fiscalité additionnelle spécifique à ce projet qui frapperait les ménages et les entreprises à hauteur de 35 M€ semble inopportune en période de redressement. La levée d'un nouvel emprunt de 120 M€ fragiliserait la situation financière du Département et dégraderait de manière inquiétante ses rations de gestion, notamment d'endettement".
Enfin, elle met en exergue une participation de l’Etat et de l’Europe largement insuffisante» – 60% d’une dépense globale de 14,6 milliards d’euros – pour la réalisation d’une infrastructure nationale. Sophie Borderie échange régulièrement sur le sujet avec Alain Rousset, le président de la Nouvelle-Aquitaine. «Les échanges sont courtois et respectueux». Le conseil départemental délibérera sur la demande de participation au GPSO (Grand Projet du Sud-Ouest) le 22 octobre prochain en commission permanente. Les opposants à la LGV se mobilisent ce jeudi à 11 heures à la ferme Roque à Montesquieu.
Bertrand Chome
Page 70 sur 178