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LGV : Pierre Camani se dit « perplexe »

25 octobre 2014 - Sud Ouest 

Les anti-LGV ont rencontré le président du Conseil général pour qui Bordeaux-Toulouse n’est plus une priorité.




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Les anti-LGV ont dû attendre la fin de la session pour obtenir une entrevue avec Pierre Camani.© PHOTO 
PHOTO T. S.

Et l'on a reparlé de la Cour des comptes et de la LGV, hier. Mais en marge de l'hémicycle. Quatre opposants à la LGV ont rencontré le président du Conseil général, Pierre Camani, et le député européen, Éric Andrieu, lors d'une entrevue privée, à l'issue de la session. Et ce, après s'être vu refuser l'entrée dans la tribune du public au prétexte qu'elle était pleine… Ce qui n'était pas tout à fait le cas.

Néanmoins, ces opposants à la grande vitesse attendaient que « les élus soient courageux et s'opposent à cette ligne, la dénoncent et ce, au regard des conclusions du rapport de la Cour des comptes. »

À l'issue de leur entrevue avec Pierre Camani, leur porte-parole, Charles d'Huyvetter, estimait avoir perdu son temps. « Le président du Conseil général campe sur ses positions : il est favorable à la grande vitesse et réaffirme qu'il ne financera pas la Bordeaux-Toulouse au même titre qu'il a arrêté de financer la Bordeaux-Tours. »

Contacté hier soir par notre rédaction, Pierre Camani était plus… nuancé. Oui, il réaffirmait que la grande vitesse était efficiente pour le développement des métropoles. Pour autant, il était plus offensif quant à sa position sur la LGV Bordeaux-Toulouse : « Le modèle de financement de la LGV par les collectivités comme les Départements et les Agglomérations ne tient pas la route. C'est d'ailleurs ce que le Conseil général de Lot-et-Garonne défend depuis 2012. Je ne jette pas pour autant le bébé avec l'eau du bain : la ligne Bordeaux-Espagne me paraît importante et plus impérative que de desservir Toulouse. D'ailleurs, sur la LGV Bordeaux-Toulouse, je suis perplexe pour les raisons financières évoquées par la Cour des comptes et par le socialiste Gilles Savary. »

Et Pierre Camani d'en arriver à une conclusion que, jusqu'ici, il n'avait jamais affirmé de manière aussi directe : « Arrêtons d'aller sur des projets qui ne sont pas financés. Occupons-nous d'abord des lignes existantes avant de s'engager sur des lignes nouvelles… » De quoi finalement peut-être redonner un peu de souffle aux anti-LGV.

V. D.

 

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