18 décembre 2016 - La Nouvelle République
NdlR Pour la LGV SEA, Tours-Bordeaux, qui sera inaugurée en juillet prochain, les révélations du saccage environnemental s’accumulent !
Aux côtés de l'association locale « Changeons d'Ère », la Sepant dénonce actuellement un autre « massacre environnemental » ; cette fois du côté de Montlouis. Ces dernières semaines, des bulldozers ont investi l'île de Bondésir pour déboiser de façon très spectaculaire ce site naturel protégé, classé Natura 2000.
« Ce chantier ne respecte ni la faune ni la flore… Aujourd'hui, à la place des sentiers, il y a de véritables routes. A la place des prairies et de la forêt alluviale, il y a un terrain vague et quelques arbres étêtés… Il est incompréhensible que l'État détruise ce qu'il a contribué à préserver », s'offusquent les signataires d'une pétition sur Internet qui déplorent de voir massacré « sans études et informations préalables » l'un des plus beaux paysages de Loire à l'est de Tours.
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A la préfecture, le directeur départemental des territoires – Laurent Bresson – évoque des « propos excessifs » et infondés.
Le représentant de l'État indique que le chantier de déboisement qui vient de s'achever s'inscrit dans le cadre de la gestion des risques d'inondation?; risques qui s'aggravent dangereusement avec la progression exponentielle de la forêt alluviale.
« Cette opération a fait l'objet d'une étude préalable. Elle a été calée à l'arbre prêt avec le conservatoire des espaces naturels du Centre-Val de Loire qui gère le site », souligne Laurent Bresson.
Pour rassurer les défenseurs de l'environnement, le directeur des territoires explique que les travaux ont été réalisés volontairement au début de l'hiver, à une période sans conséquence pour la nidification des oiseaux.
« L'impact des travaux a été parfaitement maîtrisé. La nature reprendra vite ses droits », assure-t-il en annonçant d'autres opérations du même type sur les rives de Loire.
Selon le fonctionnaire de la préfecture, le chantier de l'île Bondésir préfigure ainsi « un nouveau modèle économique ».
A l'avenir, les travaux de déboisement des bords de Loire devraient s'autofinancer par la valorisation énergétique des résidus revendus aux chaufferies biomasse.
C'est bien ce qui inquiète les représentants de la Sepant.