22 janvier 2011- Le Sud-Ouest -Par Anne Gresser
L'association a tenu sa première assemblée générale devant une centaine de personnes.
Quelques heures avant leur assemblée générale, les membres de TGV en Albret attendaient Alain Rousset de pied ferme. PH. A. GR.
Très grande vigilance en Albret a clôturé son bilan d'activité par un coup d'éclat jeudi soir, en prenant à partie Alain Rousset. Le président de Région, en guise d'accueil, a reçu sur son manteau un projectile alimentaire (qui n'était pas une tarte à la crème, tient-on à préciser au Conseil régional). Il a tout de même accepté de recevoir une délégation de militants (lire notre édition d'hier).
Cette nouvelle opération coup-de-poing tombait à pic pour Très grande vigilance en Albret qui, quelques heures plus tard, tenait son assemblée générale à Feugarolles. Ils étaient une centaine réunis dans la salle des fêtes du village, dont quelques élus, comme Alain Paraillous, seul conseiller général présent.
Pour Charles d'Huyvetter, le président, qui a d'ailleurs été réélu pour un second mandat, « c'est un grand plaisir de présider une association avec des membres comme ceux-là. En même temps, c'est terrible qu'une telle association existe ». TGV en Albret a été portée sur les fonds baptismaux le 27 octobre 2009. Quinze mois plus tard, elle compte 476 adhérents et quelques petites sœurs. « Aujourd'hui, il y a une douzaine d'associations qui militent pour la rénovation des lignes actuelles, regroupées depuis mai dernier au sein de la Coordination 47 ». Financièrement également, l'association pèse son poids avec un budget de près de 30 000 euros.
Étude indépendante
Outre les manifestations d'ampleur organisées à Nérac (4 000 personnes revendiquées par l'association) le 6 mars dernier, ou Agen, en novembre, l'association a travaillé sur le fond. « Nous avons élaboré un argumentaire précis à partir des sources de Réseau Ferré de France (RFF) », explique Charles d'Huyvetter, « argumentaire qui n'a jamais été contesté ». Et où l'on retrouve le coût de la LGV, « estimé aujourd'hui à 8 milliards d'euros, contre 2 milliards pour une rénovation des lignes actuelles ».
Depuis le début, la ligne directrice de l'association est claire : « Il ne s'agit pas de modifier le tracé, d'autres que nous seraient impactés, ce n'est pas l'objectif. Aujourd'hui, comme il y a quinze mois, nous demandons une rénovation des lignes existantes. »
Au niveau des actions à venir, TGV en Albret attend beaucoup de l'association d'élus ALTernative LGV qui a commandé une étude indépendante sur la faisabilité de la rénovation de lignes actuelles. « Il y a des indécis sur le sujet de la LGV au sein du Conseil général. » Une réunion sera programmée le 10 février à Lavardac, entre les élus de la Communauté de communes du Val d'Albret et la Coordination 47.