LGV Bordeaux-Toulouse : "En voilà une surprise !" Les opposants se félicitent du possible abandon du projet
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23 juin 2026 - La Dépêche

Alors que Bercy envisage de "réexaminer" les projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Marseille-Nice, les opposants saluent une avancée inespérée.

C’est une note qui fait frémir les partisans des grandes infrastructures… et sourire leurs détracteurs. Révélé par L’Humanité, un document interne du ministère de l’Économie suggère de "réexaminer" les projets de lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Marseille-Nice. Une hypothèse aussitôt saluée par les opposants, mobilisés de longue date

"À la bonne heure", jubile Jean Olivier, président des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, dans les colonnes de Reporterre. "Ce projet de ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux est totalement démesuré. Il s’agit d’une véritable autoroute ferroviaire, dont la construction nécessiterait d’artificialiser 5 000 hectares de terres et émettrait des millions de tonnes de CO2 avant même que ne roule le premier train."

"Une sacrée bonne nouvelle"

Même soulagement pour Didier Cade, porte-parole du collectif opposé à la LGV Nice-Marseille. "En voilà une surprise !", a-t-il également lâché à Reporterre. "Une audience en recours devant le tribunal administratif compétent est prévue le 19 juin. Alors, si le gouvernement venait à reculer maintenant, ça serait une sacrée bonne nouvelle."

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Sur le terrain, la contestation ne faiblit pas. Une ZAD s’est installée dès septembre 2024 sur le tracé de la future LGV au nord de Toulouse. Malgré plusieurs opérations de démantèlement, les militants écologistes, surnommés les "écureuils", reviennent systématiquement occuper le site. En mars 2025, une nouvelle intervention des forces de l’ordre a visé la "Guinguette Vaillante", cabane emblématique des opposants, et conduit à au moins une interpellation.