Opposants à la LGV : un recours contre le chantier au nord de Toulouse
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12 avril 2024 - La Dépêche

Les travaux de la LGV au nord de Toulouse ont commencé par des destructions de maisons le 23 février au niveau de l’écluse de Lespinasse.

Les travaux de la LGV au nord de Toulouse ont commencé par des destructions de maisons le 23 février au niveau de l’écluse de Lespinasse./DDM Laurent Dard

 Deux associations opposées à la LGV ont déposé un recours gracieux auprès du préfet de Région ce lundi contre le chantier qui a démarré au nord de Toulouse pour aménager de nouvelles voies ferrées.

Après l’autoroute A 69 Toulouse-Castres, la construction de la Ligne à grande vitesse au nord de Toulouse sera-t-elle le prochain terrain d’affrontement entre environnementalistes et pouvoirs publics ? Deux associations, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées et Alternative LGV Midi-Pyrénées, implantée dans le Tarn-et-Garonne, ont déposé ce lundi un recours gracieux auprès du préfet de Région contre l’autorisation environnementale accordée le 9 février pour les Aménagements ferroviaires du nord de Toulouse. Un chantier qui a débuté par à Lespinasse le 23 février.

Les griefs des associations, auxquelles s’est joint le collectif Alternative ferroviaire de Jean Olivier, ex-directeur de France nature environnement, portent sur plusieurs volets. Un lien est fait avec l’A69 car, selon ces défenseurs de « la biodiversité et du cadre de vie » , le projet dégraderait le service ferroviaire de la branche nord-est des TER en direction du Tarn et de Castres notamment. De même qu’il pénaliserait les cadencements du Sud-est vers Labège.

« Ils mettent un fric fou pour faire pas grand-chose », résume Jean Olivier, persuadé que « les trains du quotidien et de proximité du nord de Toulouse ne bénéficieront pas de réels moyens ».

Contre "le monde des affaires"

Les militants pensent que « les alternatives n’ont pas été sérieusement étudiées » et qu’il serait possible de faire circuler plus de trains sur les voies existantes. Pour leur part, la SNCF et la Région ont toujours affirmé que l’étoile ferroviaire était saturée.

De façon générale, les associations s’opposent au projet politique que représente, à leurs yeux, la LGV : « le monde des affaires des plus fortunés qu’elle prétend importer jusqu’à Matabiau, et sa tour, en gentrifiant le quartier et en faisant payer le coût élevé des AFNT de près d’un milliard aux contribuables et usagers. »

Un recours gracieux annonce souvent une action devant le tribunal administratif.